Regards croisés : Correspondance sur la Victimisation au Masculin
Texte par Mickaël Bergeron et Kharoll-Ann Souffrant
Illustration par Francis-William
Mickaël :
Allô Kharoll-Ann,
Je pense que tu es bien placée pour le savoir, ça fait partie de ton livre Le privilège de dénoncer – que j’ai beaucoup apprécié – ce n’est pas évident de se considérer comme une victime en général et en particulier pour un homme. C’est encore plus difficile de se tourner vers les coupables, parce que ça oblige de revenir dans le vécu, dans la violence, de leur partager notre ressenti, de leur montrer nos cicatrices et nos blessures, d’évoquer nos traumatismes.
Souvent parce que parler vient avec un coût, comme tu le soulignes. Étrangement, ça met en position de danger, de vulnérabilité, alors que les victimes ont toutes les raisons d’avoir du soutien et la justice de leur bord.
Il y a même quelque chose de « contre-nature » chez les hommes qui dénoncent. Je le mets entre guillemets, parce que je ne pense pas qu’il y ait réellement quelque chose de naturel ou de ne pas naturel dans tout ça, mais selon les attentes sociales, un homme ne « devrait pas » subir une agression sexuelle.
Selon le « modèle de masculinité traditionnelle » occidentale , un homme devrait être assez « fort » pour se défendre. Un homme devrait être assez « puissant » pour renverser la situation. Un homme devrait être assez « solide » pour encaisser le coup. Un homme devrait être assez « autonome » pour s’en remettre tout seul.
Comme société, ça soulève plusieurs questions. Ça crée plusieurs problèmes. Le sujet devient particulièrement tabou. Combien y a-t-il de victimes? Difficile à dire, plusieurs n’osent pas en parler. Pire, plusieurs remettent en question que ce qu’ils ont vécu est une agression sexuelle. Et bien souvent, lorsqu’on réalise que l’on a bel et bien vécu une agression sexuelle, la prochaine étape de déterminer ce que l’on « fait » avec ce vécu. À qui en parler et comment? Dois-je porter plainte? Comment faire pour me « relever » de cette histoire?
Quand je pense aux personnes qui trouvent que le ratio n’est pas « si » élevé, je me demande : ce serait quoi le seuil pour que ce soit considéré comme un problème de société? Est-ce que ça signifie, aussi, qu’il y a un taux acceptable? C’est peut-être utopiste de se dire qu’un jour, il n’y ait plus aucun crime, plus aucune violence, mais peut-on viser zéro victime? Au moins par principe? Considérer que chaque victime est une victime de trop.
Selon moi, puisque les agressions sexuelles concernent tout le monde, un des gros enjeux est de défaire le mythe de la pomme pourrie, cette idée voulant que l’agression, et même l’ensemble du problème, ne repose que sur des cas individuels ou des « monstres ». Parce que ça coupe toute conversation sur la société alors que ces violences sont un problème collectif. D’ailleurs, pour moi, le principal problème concerne les comportements en soi, des comportements qui impactent tout le monde et se transmettent comme un virus. Un virus qui fait des ravages au sein des victimes dont les séquelles peuvent parfois les suivre toute leur vie. Certains ne s’en remettent malheureusement pas. Il faut se rappeler que les comportements violents sont appris, souvent par la famille, mais aussi renforcés, et même parfois normalisés par la société. On a seulement à se souvenir comment la violence conjugale a longtemps été accepté socialement, et même légalement.
Et ça, les stéréotypes masculins, ça nous concerne tous et toutes. Chaque fois qu’on sous-entend qu’un homme, ça pense juste au sexe. Chaque fois qu’on dit « sois un homme », comme un appel à n’avoir aucune vulnérabilité, on participe à cette image collective de l’homme qui devrait être plus fort que tout, que l’homme n’a pas besoin de demander de l’aide, qu’un « vrai » homme ne souffre pas, il contrôle. À différents degrés, en tant que citoyens et citoyennes de cette société, nous sommes complices du problème et responsables des conséquences.
Pour rester avec l’image de la pomme pourrie, personne ne tolèrerait qu’un verger produise autant de pommes pourries. Le verger a un problème.
Kharoll-Ann :
Bonjour Mickaël, ce sont d’excellentes questions que tu poses. J’aime bien que tu dises que certains comportements se transmettent comme un virus, car effectivement, les violences sexuelles constituent à mon sens une crise de santé publique majeure. Par ailleurs, ONU Femmes avait utilisé l’expression « pandémie fantôme1 » pour qualifier l’augmentation des violences (sexuelles, conjugales et/ou physiques) faites envers les femmes à travers le monde lors de la COVID-19. S’il est largement établi que les violences sexuelles ciblent majoritairement les femmes comme victimes, il n’en demeure pas moins que des hommes peuvent aussi subir des violences sexuelles pendant leur enfance. Par exemple, les nombreux recours collectifs menés contre des congrégations religieuses tendent à être menés surtout par des hommes victimes et les conséquences sur ceux-ci ne sont pas à minimiser2. Également, il y a des cas (dont certains ont été médiatisés) de personnalités publiques masculines ayant été accusées d’agression sexuelle par d’autres hommes. Dans le domaine du sport également, notamment au hockey, plusieurs autres cas ont défrayé la manchette. Ils ont permis de mettre un visage sur une réalité taboue, rarement évoquée sur la place publique.
Néanmoins, on sait peu de choses de la réalité des hommes ayant été victimes de violences sexuelles dans d’autres contextes. De façon générale, il existe une myriade de barrières qui entravent la capacité des victimes et des survivant·es à pouvoir dénoncer et/ou dévoiler les violences subies. Comme tu le mentionnes, pour plusieurs hommes, le tabou apparaît encore plus grand en raison de préjugés et mythes qui les affligent de façon spécifique. Par ailleurs, certains médias et commentateur·trices ont présenté #metoo comme étant un mouvement contre les hommes qui se retrouveraient à être injustement et faussement accusés. Pourtant, sa fondatrice, Tarana Burke, affirme régulièrement dans différentes entrevues médiatiques que #metoo est un mouvement de lutte contre les violences sexuelles ainsi qu’un mouvement de solidarité et « d’empowerment par l’empathie » entre personnes survivantes. Cela inclut donc toutes les personnes ayant vécu des violences sexuelles. #metoo a également donné le courage à plusieurs hommes d’aller chercher de l’aide. Ceci dit, plusieurs organismes et intervenant·es, qui ne s’attendaient pas à recevoir des demandes de soutien de la part d’hommes, ont parfois fermé la porte à des hommes victimes parce que leurs services étaient réservés aux femmes. Cela illustre donc la rareté de ressources pour les hommes ayant été agressés sexuellement au Québec. Néanmoins, bien que plusieurs craignent la question des « fausses accusations » contre les hommes, je suis d’avis qu’un homme est beaucoup plus susceptible d’être victime de violence sexuelle que de se faire faussement accuser d’en avoir commis.
Mickaël :
Tu utilises à la fois les termes « victimes » et « survivant·es », ce qui me fait justement penser aux perceptions individuelles. Des perceptions qui sont le miroir de cette image de la masculinité et de comment chaque personne se place devant celle-ci. Plusieurs hommes refusent l’étiquette « victime » pour l’image de vulnérabilité et de perte de contrôle que ça sous-entendrait. D’autres préfèrent le terme « survivant » pour souligner leur force et d’autres, « ayant vécu une agression sexuelle » afin de ne pas se résumer qu’à une étiquette.
Quelque part, l’important n’est pas qu’il y a un terme qui rallie, mais que les victimes réussissent à parler. Si un mot ou un autre les aide dans le processus, tant mieux. S’ils désirent rejeter les deux termes, en trouver un autre ou ne pas en avoir du tout, c’est tout aussi légitime.
Peu importe le mot, c’est sûr que ce n’est pas la faute de la victime ou du survivant. Peu importe si les actes ont eu lieu pendant l’enfance, à l’adolescence ou plus tard. Pour reprendre les mots d’un homme qui a partagé son histoire : « Je me suis ouvert parce que j'ai pas à avoir honte. Ma honte, c'est mon agresseur qui doit la porter. »
Pour déplacer cette honte, il faut en parler. Des agressions, mais aussi des attentes masculines, du « modèle traditionnel de la masculinité » qui est mis de l’avant au Canada et aux États-Unis, tout du moins, des comportements toxiques. De la culture du viol, qui concerne tout le monde, femmes, hommes, personnes non binaires, personnes trans. Tout le monde.
Même les hommes qui nient la culture du viol ou qui se braquent devant les termes « masculinité toxique » démontrent, par leur comportement, que tout ça existe bel et bien. Parce que ces mêmes hommes vont avoir peur à l’idée de se retrouver dans une douche en prison avec d’autres hommes. Parce que ces mêmes hommes vont se méfier de tous les futurs copains de leur fille – peur qu’elle soit agressée ou violentée. Parce que ces mêmes hommes n’hésiteront pas à maudire toute l’Église catholique même si ce ne sont pas tous les prêtres qui ont commis des atrocités.
C’est comme si ces hommes ne voyaient pas l’incohérence de leurs propos : on ne peut pas, d’un côté, dire qu’il n’y a pas un problème dans certains comportements et valeurs masculines et, d’un autre, s’inquiéter des mêmes comportements masculins envers nos enfants ou envers soi en situation de vulnérabilité.
Kharoll-Ann :
Absolument. Comme tu le dis, les violences sexuelles ne sont malheureusement pas rares. Il n’est pas du tout alarmiste ou exagéré de dire qu’elles sont monnaie courante dans notre société (même au Canada et au Québec), et ce, peu importe les visages qu’elle peut prendre, tant du côté des personnes victimes et survivantes que de celui des auteurs et autrices de ces violences. Les statistiques existantes sur la question sous-estiment largement le phénomène. C’est d’autant plus le cas pour les hommes victimes. Pour ma part, je peux compter sur les doigts d’une main les personnes que je connais qui affirment n'avoir jamais vécu ce type de violences. Réalistement et devant l’état actuel des choses, il m’arrive souvent de me dire que ce n’est qu’une question de temps avant que ces « exceptions à la règle » ne le soient plus, bien que ce ne soit absolument pas ce que je leur souhaite.
Comme l’explique le sociologue de la sexualité Michel Dorais3 (2008/1997), les hommes victimes sont plus susceptibles de garder le silence en raison de conceptions réductrices de ce que serait la masculinité, le plus souvent associée à la force et à la virilité. Tu as aussi, par ailleurs, consacré tout un essai à la question de la masculinité toxique et de ses dérives4. Pour la journaliste et autrice Liz Plank (2021/2019, p.49), qui s’est aussi penchée sur cette question5, « la masculinité est une chose que l’on « fait », pas une chose dont on parle ». Autrement dit, il s’agirait de quelque chose que l’on « performe », et ce, dans le but d’atteindre un certain idéal de ce qu’on suppose qu’elle doit être. Et selon cette conception tronquée, un « vrai homme » ne pleure pas, est indépendant, ne peut être passif, vulnérable ou faible. Et s’il rencontre des problèmes, il se « doit » d’avoir la capacité de s’en sortir par lui-même, sans demander de l’aide à quiconque.
Dans un ouvrage abordant la masculinité des hommes noirs6, la regrettée autrice afro-américaine, bell hooks explique notamment qu’en raison des conséquences de l’esclavage et de la colonisation, les hommes noirs ont dû être forts pour pouvoir survivre aux assauts et aux violences quotidiennes du racisme anti-noir dans leurs vies. Néanmoins, elle affirme que « l’incapacité à être vulnérable signifie que l’on devient incapable de vivre ses émotions. Et si l’on se coupe de ses émotions, on ne peut véritablement connecter aux autres sur le plan émotionnel7. » En d’autres termes, cela a comme conséquence que l’on devient « analphabète » sur le plan affectif : on évolue avec l’incapacité de pouvoir (s’)aimer véritablement.
J’ai repensé aux propos de bell hooks récemment. Il y a quelques mois, un homme noir que je connaissais peu m’a demandé, lors d’une conversation, pourquoi je m’intéressais à la question des violences sexuelles. Lorsque je lui ai dit que j’étais moi-même une survivante et que j’ai publié un livre sur cette question, il m’a répondu que « lui aussi » était un survivant de violences sexuelles.
Sa réponse m’a surprise sans me surprendre. Je ne suis pas surprise que ça lui soit arrivé dans le sens que les violences sexuelles sont un fléau d’une très grande importance qui fait des ravages dans toutes les sociétés du monde. Par ailleurs, je dis souvent que nous côtoyons tous des survivantes et survivants à notre insu. Il y a quelques années, le chef du Nouveau parti démocratique (NPD) du Canada, qui est lui aussi un homme racisé, avait confié dans son autobiographie avoir vécu une agression sexuelle de la part de son instructeur de taekwondo alors qu’il n’avait que 10 ans, reflétant une réalité qui touche aussi les hommes racisés8. Dans le cas de cet inconnu rencontré, j’ai été surprise qu’il se confie aussi spontanément à moi, une femme noire qui n’était qu’une étrangère et qu’il ne connaissait que depuis quelques minutes à peine. Ma surprise est également venue du fait qu’il est un homme et que les hommes ne parlent que très peu de ce type de choses ouvertement en temps habituel pour toutes les raisons que tu as évoquées.
Après réflexion, je crois qu’il s’est senti confortable de me dire une telle chose parce que j’avais moi-même fait preuve de vulnérabilité en lui expliquant brièvement ma démarche. Dans un certain sens, cette brève interaction résume l’essence du mouvement #metoo à mes yeux : soit la capacité à se lier avec d’autres personnes ayant été touchées par cette problématique sociale pour non seulement changer les choses, mais aussi pour se sentir moins seuls.
Par ailleurs, le terme « victime », souvent considéré comme péjoratif, mais qui est pourtant crucial pour ne pas porter indument la responsabilité des violences subies, constitue un antagonisme flagrant avec cette conception de la masculinité. Parfois, la crainte d’être perçu comme étant homosexuel – que cela soit avéré ou non – constitue une autre barrière qui entrave les hommes à nommer l’indicible dans un tel contexte. L’homophobie fait d’ailleurs partie prenante de la masculinité toxique. Les réactions de l’entourage et des institutions lors du dévoilement ou de la dénonciation ont également une importance capitale pour le processus de guérison et afin d’éviter ce qu’on appelle la « victimisation secondaire ». Malheureusement, notre société tend à minimiser le fait qu’un homme puisse avoir vécu ce type de violences. Et lorsque ces violences sont commises par des femmes – parce que oui, cela est aussi possible, – il arrive même que plusieurs considèrent que l’homme devrait se considérer « chanceux » alors qu’il est véritablement question de violences et d’agressions sexuelles. Par exemple, plusieurs lettres d’opinion9 ont été publiées concernant la série Chouchou diffusée sur les ondes de Noovo l’an dernier, car elle « romantise et érotise une relation d’exploitation sexuelle entre un jeune de 17 ans et son enseignante de français10»
Réponse Mickaël
Tu soulèves ici un élément tellement important. Il y a une sorte de mythe que les hommes ne « peuvent » pas être victime d’une agression d’une femme, parce que, t’sais, quel homme refuserait d’avoir une relation sexuelle?
On peut le voir dans les commentaires lorsqu’une professeure est accusée d’agression sexuelle envers un élève. Les gars vont demander si la prof est belle et s’ils jugent que oui, alors ils vont considérer le jeune homme de « chanceux », comme tu disais. Il faut dire que le fantasme de l’ado qui se fait « éduquer sexuellement » par une femme plus âgée est fort et très présent, autant dans la culture populaire que dans la porno. Pourtant, selon le Code criminel, dans tous les cas où il existe une relation d’autorité entre un adulte et un enfant, cela constitue de facto un « vice » au niveau du consentement sexuel de la personne mineure en raison de l’asymétrie dans le partage du pouvoir.
Cette réaction risque d’empêcher l’adolescent de partager son traumatisme, s’il en a un, de raconter son malaise, son choc ou sa douleur, de percevoir qu’il a subi un abus ou de la manipulation. Il va au contraire sentir une pression de se vanter ou qu’il « aurait dû » profiter du moment au lieu de « devenir » une victime. Rien pour l’aider à digérer l’évènement, voire guérir de son trauma s’il en a un, ni pour bâtir une relation saine avec ses futures partenaires ou une sexualité équilibrée.
Grandir dans une société qui propose une image aussi contraignante de la masculinité m’a clairement perturbé. Je n’ai jamais correspondu à cette image de l’homme dont on parle en ce moment et même s’il m’apparaissait évident que tout ça était des comportements malsains ou toxiques, je croyais quand même que j’avais un problème. Que c’était moi qui n’étais pas « normal ».
Ayant moi-même grandi dans un environnement violent, j’ai aussi développé une peur de reproduire ces comportements qui m’écoeuraient profondément. Je ne voulais pas devenir ça. Je ne voulais pas blesser les gens que j’aime. Je sais que c’est aussi une crainte qui habite plusieurs personnes qui ont subi des comportements violents, que ce soit de la violence psychologique ou sexuelle.
Mais ça surtout fait en sorte que je ne me suis jamais senti confortable dans les cercles masculins. Je ne m’y suis jamais reconnu et je ne suis pas capable de faire semblant dans la vie, donc j’ai juste évité ce type de relations sociales. J’avais des amis masculins, mais mes amies les plus proches et les plus importantes, à partir de mon adolescence, ont toujours été des femmes.
Sans aucun doute, mes réflexions sur la masculinité sont à la croisée de ma propre quête personnelle – quelle est ma place dans la masculinité – et de mon regard journalistique du monde – spotter les enjeux et les décortiquer est devenue une déformation professionnelle.
C’est d’ailleurs le journalisme qui m’a poussé à faire la paix avec mes valeurs. Si, dans ma jeunesse, j’ai été nourri par les histoires personnelles de mes proches, à partir de ma mi-vingtaine, comme journaliste, ce sont les histoires que j’ai couvertes, mes entrevues avec des victimes, avec des organismes, avec des professeur·es, avec des avocat·es, avec des politicien·nes, qui ont ramené, à mes yeux, l’importance de cet enjeu. Un enjeu beaucoup plus profond que je le concevais ado.
Et c’est peut-être ce qui me permet de garder espoir. Les choses changent rarement aussi vite qu’on le voudrait, mais il y a des choses qui changent.
Même si ce sont encore des comportements trop répandus et trop fréquents, qu’il y a encore trop de victimes, même s’il y a un certain ressac et qu’un discours masculiniste gagne des adeptes, je peux affirmer qu’il y a plus de gens aujourd’hui qui réfléchissent à leurs comportements que lorsque j’étais jeune. Ce n’est peut-être que le début d’une prise de conscience, mais il y en a une.
Cette prise de conscience, cette discussion qu’on fait comme société, elle aide aussi les victimes à s’ouvrir. Voir des modèles positifs. Entendre des histoires qui se terminent bien. L’opinion publique qui, tranquillement, change la honte de place. Je crois que tout ça, quelque part, les aide à prendre parole. À avancer. À faire la paix.
C’est important aussi de le dire, parce que si on croit que rien ne peut changer, alors rien ne changera.
1 Organisation des Nations Unies. (2020, novembre 27). La pandémie fantôme qui frappe les femmes. https://unric.org/fr/la-pandemie-fantome-qui-frappe-les-femmes/
2 Wolfe, D. A., Francis, K. J., & Straatman, A.-L. (2006). Child abuse in religiously-affiliated institutions : Long-term impact on men’s mental health. Child Abuse & Neglect, 30(2), 205‑212.
3 Dorais, M. (2008). Ça arrive aussi aux garçons—L’abus sexuel au masculin (2e éd.). Typo.
4 Bergeron, M. (2023). Cocorico : Les gars, faut qu’on se parle. Somme Toute.
5 Plank, L. (2021). Pour l’amour des hommes : Dialogue pour une masculinité positive (S. Cardinal-Corriveau, Trad.). Québec Amérique. (Original work published 2019)
6 hooks, bell. (2004). We Real Cool: Black Men and Masculinity (1st ed.). Routledge.
7 La citation est une traduction libre.
8 Radio-Canada, (2019, avril 23). Jagmeet Singh révèle avoir été agressé sexuellement à 10 ans. Radio-Canada. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1165794/chef-npd-jagmeet-singh-victime-agression-sexuelle
9 Godbout, N., & Lebeau, R. (2022, décembre 3). [Opinion] Le tabou de la victimisation sexuelle au masculin Le Devoir. https://www.ledevoir.com/opinion/idees/773223/idees-le-tabou-de-la-victimisation-sexuelle-au-masculin
10 Berg, Z., & Gagnon, C. (2022, novembre 19). Chouchou : Une série qui romantise la violence sexuelle contre les mineurs. Pivot. https://pivot.quebec/2022/11/19/chouchou-une-serie-qui-romantise-la-violence-sexuelle-contre-les-mineurs/